- proclamateur
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• XIV e; lat. proclamare1 ♦ Publier ou reconnaître solennellement, par un acte officiel. Proclamer un roi. Proclamer la république, la dictature, l'indépendance d'un pays. Proclamer l'état de siège. Proclamer le résultat d'un scrutin, d'un concours. « Le décret de l'Assemblée, imprimé et affiché, sera, de plus, à tous les carrefours, proclamé à son de trompe » (Michelet). — Le Sénat proclama Napoléon empereur des Français.2 ♦ Annoncer ou déclarer hautement auprès d'un vaste public. ⇒ claironner, clamer, crier. Proclamer haut et fort. Proclamer son innocence, sa conviction. « Un principe antiphilosophique et antiscientifique, quoiqu'il ait été proclamé par une école philosophique » (Cl. Bernard). — Il « proclama le vin bon » (Gautier). — Proclamer que (et l'indic.). ⇒ affirmer. « Kant proclame que le devoir suprême de l'homme envers l'homme, c'est de le traiter comme une fin » (Jaurès). « Le chef de bataillon proclama d'une voix résolue : — Il fallait tout oser, pour empêcher la guerre, tout ! » (Dorgelès). — P. p. adj. « La recherche proclamée du bien-être » (J. Testart).♢ (Sujet chose) Manifester ou exprimer de la manière la plus nette. « Cet intérieur à la fois comique et sinistre, où tout proclamait la petitesse d'une existence bourgeoise » (Green). — N. PROCLAMATEUR, TRICE . ⇒ héraut.⊗ CONTR. Celer, taire.proclamateur, trice [pʀɔklamatœʀ, tʀis] n.ÉTYM. 1541; de proclamer.❖♦ Rare. Personne qui proclame. ⇒ Héraut.0 J'ai devancé de trente années ceux qui se disent les proclamateurs d'un monde inconnu.Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. III, p. 38.
Encyclopédie Universelle. 2012.